IL MEURT LENTEMENT ... MARTHA MEDEIROS

Il est des poèmes dont je me  lasse pas, celui-là en fait partie, et la rumeur du web a la vie longue, on le voit trop souvent attribué  à Pablo Néruda alors qu'il a été écrit par la poétesse brésilienne Martha MEDEIROS. Une petite piqure de rappel, juste pour le plaisir de lire des mots qui parlent à notre âme comme des évidences, mais que nous oublions trop souvent de mettre en pratique, parce que tout simplement, nous oublions que vivre c'est aussi se donner le droit au bonheur.


IL MEURT LENTEMENT

Il meurt lentement
Celui qui ne voyage pas,
Celui qui ne lit pas,
Celui qui n’écoute pas de musique,
Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
Celui qui détruit son amour-propre,
Celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l’habitude
Refaisant tous les jours les mêmes chemins,
Celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
De ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
Celui qui évite la passion
Et son tourbillon d’émotions
Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
Et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
Lorsqu’il est malheureux
Au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques
Pour réaliser ses rêves,
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
N’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !


MARTHA MEDEIROS

Pour ceux qui comprennent l'espagnol, la version originale est bien plus belle que la traduction française.

MUERE LENTAMENTE

Muere lentamente
quien se transforma en esclavo del hábito,
repitiendo todos los días los mismos trayectos,
quien no cambia de marca.
No arriesga vestir un color nuevo y no le habla a quien no conoce.
Muere lentamente
quien hace de la televisión su gurú.
Muere lentamente
quien evita una pasión,
quien prefiere el negro sobre blanco
y los puntos sobre las “íes” a un remolino de emociones,
justamente las que rescatan el brillo de los ojos,
sonrisas de los bostezos,
corazones a los tropiezos y sentimientos.
Muere lentamente
quien no voltea la mesa cuando está infeliz en el trabajo,
quien no arriesga lo cierto por lo incierto para ir detrás de un sueño,
quien no se permite por lo menos una vez en la vida,
huir de los consejos sensatos.
Muere lentamente
quien no viaja,
quien no lee,
quien no oye música,
quien no encuentra gracia en si mismo.
Muere lentamente
quien destruye su amor propio,
quien no se deja ayudar.
Muere lentamente,
quien pasa los días quejándose de su mala suerte
o de la lluvia incesante.
Muere lentamente,
quien abandona un proyecto antes de iniciarlo,
no preguntando de un asunto que desconoce
o no respondiendo cuando le indagan sobre algo que sabe.
Evitemos la muerte en suaves cuotas,
recordando siempre que estar vivo exige un esfuerzo mucho mayor
que el simple hecho de respirar.
Solamente la ardiente paciencia hará que conquistemos
una espléndida felicidad.
MARTHA MEIDEROS

 



Le dessin d'un chat heureux